La progression du No-code en France

Une mutation discrète mais révolutionnaire

Depuis 2020, le no-code a bouleversé la manière dont les entreprises conçoivent et déploient leurs outils numériques. Mais Mais qu’est-ce quicette adoption massive en France, un pays traditionnellement marqué par une approche prudente vis-à-vis des nouvelles technologies ? Cet article explore les facteurs de cette progression, analyse les tendances clés et mesure l'impact concret de cette révolution entre 2020 et 2025.

Si vous n’êtes pas familier avec le concept de no-code, découvrez ici ce qu'est le no-code.

Quelques chiffres pour comprendre le phénomène

Pour évaluer l’impact du no-code en France, examinons quelques statistiques significatives.

Entre 2020 et 2025, le no-code est passé d'une tendance émergente à une solution adoptée par une majorité d'entreprises.

Une étude réalisée par Hostinger révèle que 71 % des cadres et dirigeants français ont adopté des solutions no-code en 2025, contre seulement 25 % en 2020. Cette progression illustre une mutation profonde des pratiques numériques.

Métrique
2020
2025
Marché mondial du no-code
10 B$
45,5 B$
Entreprises utilisant le no-code
25%
70%
Nombre de formations disponibles
15
150

Les plateformes no-code : une évolution globale

L'écosystème des plateformes no-code a également connu une évolution impressionnante. Voici quelques exemples de technologies qui ont marqué cette période :

  • Airtable : En 2021, Airtable a levé 1 milliard de dollars, portant sa valorisation à 11,7 milliards de dollars.
  • Calendly : La plateforme de planification a levé 350 millions de dollars en 2021, atteignant une valorisation de 3 milliards de dollars.
  • Squarespace : En 2021, Squarespace a levé 300 millions de dollars pour sa plateforme de création de sites web.
  • Bubble : En 2021, Bubble a levé 100 millions de dollars pour enrichir sa plateforme no-code, déjà utilisée par plus d'un million de personnes.
  • Typeform : En 2022, Typeform a levé 135 millions de dollars pour sa plateforme de collecte de données conversationnelle.
  • Webflow : La même année, Webflow a conclu une série C de 120 millions de dollars pour sa plateforme de développement visuel no-code.
  • TimeTonic : Plateforme française de gestion et d'automatisation no-code, TimeTonic a levé 760 000 € fin 2018 pour accélérer son développement et atteint 1.5M € en ARR l'an passé.

Cette croissance impressionnante est principalement portée par la simplification des outils et leur intégration dans les stratégies des grandes entreprises.

L’essor des formations

La montée en compétences des utilisateurs a également suivi cette progression. En France, des plateformes comme No-code France ont vu leur communauté passer de 5 000 membres en 2020 à plus de 13 000 en 2025. En parallèle, des écoles et bootcamps spécialisés, comme Alegria Academy, forment chaque année des centaines de professionnels. D'autres écoles, comme Contournement et L'atelier Nocode, complètent cette offre croissante avec du contenu de qualité.

Sur son site internet francenum.gouv, le gouvernement a d'ailleurs créé une page spéciale pour le No-code et mettre en avant une formation gratuite proposée par Contournement.

Ces formations répondent à la demande croissante des entreprises pour des collaborateurs capables d'utiliser efficacement ces outils.

Une communauté active

Le no-code ne se limite pas aux outils : il s’accompagne d’une communauté active et collaborative. En France, deux entités jouent un rôle clé :

- No-code France : Cette communauté, initié par Contournement en 2019, est passée de 5 000 membres en 2020 à plus de 13 000 en 2025. Elle est la plus grande communauté francophone autour du No-code et regroupe professionnels, freelances et passionnés.

- Le SFPN (Société Française des Professionnels du No-code) : Créée en 2020, son but est de fédérer et représenter le No-code au niveau national. Elle organise des événements tels que le Tour de France du No-code et le No-code Summit, et a vu ses adhérents tripler pour atteindre 1 500 membres actifs en 2025.

Ces organisations favorisent l'entraide, la formation et l'échange autour des bonnes pratiques.

Les citizen developers : une nouvelle force motrice

L’essor du no-code a fait émerger un nouveau profil : le citizen developer. Ces collaborateurs non issus de la tech utilisent le no-code pour résoudre des problèmes spécifiques sans solliciter les équipes informatiques. Parmi les bénéfices, on peut citer :
- Autonomie : Ils gagnent en autonomie dans la création d’outils personnalisés.
- Valorisation : Ce rôle valorise des compétences internes souvent sous-utilisées.

Selon Gartner, d'ici 2025, 50 % des applications d’entreprise seront développées par des citizen developers. Cela montre à quel point le no-code transforme les dynamiques internes des organisations. À confirmer donc, si ces projections se sont avérées vraies en fin d'année.

Attention cependant, car même si ce nouveau type de profil peut apporter beaucoup au sein d'une entreprise, cela doit être fait en accord avec la direction informatique. En effet, cela amène évidemment de nouvelles questions sur la gouvernance des projets SI, et il faut s'assurer que toute nouvelle application ou tout nouvel outil utilisé soit connu et conforme aux politiques de l'entreprise.

En comparaison avec des leaders comme les États-Unis, où des plateformes comme Airtable ou Webflow dominent le marché, la France a fait des progrès significatifs. En Europe, elle rivalise avec des pays comme l'Allemagne, mais reste derrière le Royaume-Uni, notamment en termes d’investissements dans l’écosystème.

Les raisons de la progression fulgurante du no-code

La pandémie de COVID-19 a joué un rôle clé dans l'adoption du no-code. Avec le télétravail et la digitalisation forcée, de nombreuses entreprises ont dû rapidement déployer des solutions numériques. Par ailleurs, un grand nombre de développeurs se sont lancés en freelance, stimulant l’offre et l’adoption de projets no-code grâce à leur expertise et leur capacité à répondre rapidement aux besoins des entreprises.

La pénurie de développeurs qualifiés reste un frein majeur à la transformation numérique des entreprises. Avec près de 50 000 postes vacants dans le secteur en France, le no-code permet à des non-techniciens de réaliser des projets numériques sans attendre des ressources externes.

Les entreprises ont rapidement compris les avantages financiers du no-code.

- Une application développée en no-code coûte en moyenne 5 à 10 fois moins cher qu'une application traditionnelle.
- Le temps de développement est réduit de 90 %, selon une étude Red Hat.

Des événements comme le NoCode Summit à Paris, qui a attiré plus de 2 500 participants en 2023, témoignent de l’essor de la communauté en France. Ces rassemblements favorisent le partage de bonnes pratiques et encouragent l’émergence de nouvelles solutions.

Conclusion

Le no-code représente une réponse adaptée aux besoins de numérisation des entreprises françaises. Accessible, économique et rapide à mettre en œuvre, il s’impose comme un levier de transformation. Pourtant, pour réaliser tout son potentiel, la France doit élargir son écosystème et intégrer le no-code dans des stratégies à long terme.

Que vous soyez une PME ou une grande entreprise, il est temps d’explorer les opportunités offertes par le no-code.

Et vous, où en êtes-vous dans votre transformation numérique ?

Other Articles

Heading

Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit.

Read article

Heading

Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit.

Read article

Heading

Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit.

Read article